mercredi 7 mars 2012

Vient de paraître: le dico de Marrakech.

    Billet n° 123 - Le dico de Marrakech

           J’ai le vif plaisir de vous annoncer la parution, chez le même éditeur, de mon deuxième livre : «le dico de Marrakech» qui a été sélectionné dans la collection "Coup de coeur". Il s’agit du premier tome d’une série d’ouvrages que je compte éditer sous l’intitulé : «Le Maroc, ce pays qui fascine» et dont voici la présentation générale :

Présentation générale de la série.


           Il y a plus d’un siècle, en 1890, Pierre Loti, fasciné par la splendeur du Maroc, avait voulu que ce pays préservât son cachet purement traditionnel. Il lança alors cette supplication :
«Ô Maghreb sombre, reste, bien longtemps encore, muré, impénétrable aux choses nouvelles, tourne bien le dos à l'Europe et immobilise-toi dans les choses passées…1»
           Les frères Tharaud, appelés par Général Lyautey2» pour faire connaître aux français ce pays si proche et si lointain, rejoignirent Loti, lorsque, peignant Rabat, ils lancèrent à leur tour, en 1918 : «Puissions nous ne pas déranger un seul pli au blanc linceul de chaux…3»»
           Et si le Maroc a su garder jalousement ses traditions ancestrales, il n’est heureusement pas resté «muré, impénétrable aux choses nouvelles» et il n’a jamais tourné le dos ni à l'Europe ni au reste du monde. Bien au contraire, pays de liberté, de respect, de paix et de tolérance, il est toujours resté ce pont tendu entre les différentes civilisations alliant le traditionnel au modernisme.
           Le Maroc n’est pas ce pays que certains clichés dévalorisants s’ingéniaient, jadis, à représenter comme une simple curiosité touristique, un grand désert avec des chameaux errants. De Tanger à Lagouira, le Maroc est actuellement un pays moderne à vocation touristique.
           Que de voyageurs ont vanté la splendeur du Maroc, pays d’histoire, de légendes et de contrastes, pays de soleil, de lumières et de couleurs, pays de rêves, de tradition et de culture, pays d’hospitalité, de tolérance et de cohabitation, pays de mille et une merveilles…
           Que d’écrivains ont exalté la beauté du Maroc non point seulement pour ses potentialités touristiques mais surtout pour sa terre et ses hommes.

           Pourquoi, dirait-on, tout cet amour chauvin? Qu’apportera de nouveau cette série de recueils, alors qu’à propos du Maroc, des milliers d’ouvrages de tout temps et de tous lieux encombrent les rayons des librairies ? Pour répondre à ces hypothétiques questions, je dirais d’abord que ce n’est pas parce qu’il y a des rivières que les ruisseaux ne doivent pas couler. Je répète avec l’éminent écrivain jdidi , le feu Driss Chraibi : «je suis marocain…Interrogez-moi. Le Maroc est mon rêve éveillé, mon foie, ma demeure.4»» J’ajouterai que, pour moi, le Maroc est une toile composée d’innombrables coups de pinceau, un tableau constamment peint par moult artistes différents mais chacun, à sa façon, y apporte sa touche personnelle, sa note et sa couleur sans jamais y mettre un point final. Si, par ce modeste ouvrage que je compte éditer en plusieurs tomes, j’arrive à apporter ma griffe ne serait-ce qu’en lissant les contours de ce tableau si séduisant, mon effort ne sera pas vain. Et si, en bourlingueur, je parviens à faire découvrir, avec l’œil d’un autochtone, quelques beaux sites de mon pays, si je réussis à exhiber quelques unes de ses couleurs et de ses saveurs, si après la lecture de mes modestes opuscules, un étranger, au moins, apprend quelque chose sur mon pays ou choisit le Maroc pour son prochain projet de voyage, j’aurai atteint mon but.

           Selon l’adage du célèbre explorateur et voyageur marocain, Ibn Batouta, «celui qui a entendu n'est pas comme celui qui a vu.5»» Vous avez beau lire sur le Maroc, et bien de touristes vous ont livré leurs merveilleux récits de voyage, mais la réalité sur place est souvent bien plus belle. Aux touristes du monde et aux français en particulier dont nous partageons la proximité et une partie de l’histoire commune, je dirai : bienvenue au pays des rêves, au pays du soleil couchant où vous ne manquerez pas de dire ce qu’ont exprimé, bien avant vous, il y a plus d’un siècle, Jérôme et Jean Tharaud: «Est-ce mon imagination ou mes yeux qui voient dans cet endroit un des plus beaux lieux du monde ?6»»

Extrait de la présentation du tome I
(Le dico de Marrakech)


           «Le dico de Marrakech» est le premier fascicule d’une série intitulée : «Le Maroc, ce pays qui fascine». Le choix de Marrakech, pour le tome 1, se trouve justifié par le caractère distinctif de cette ville-phare dont la lumière, l'art et l'histoire jaillissent des pierres de ses vieux remparts. Marrakech est une oasis apprivoisée, à la fois rustique et raffinée, sobre et élégante. Il faut avoir le tact, l'intuition et la patience pour dompter son charme évasif et capricieux. Ses remparts déposent élégamment, sur son front, une couronne crénelée avec des ajours qui épargnent quelques mèches de cristal et des bouclettes d’argent. Ses yeux qui reflètent la neige du Toubkal, éclaboussent tout le Haouz d’un éclat de lumière. Dans ses mains brodées de henné, ses doigts écartés exhibent les trésors artisanaux dont regorgent ses souks traditionnels. Sans lunettes, elle se bronze, fière de ce brun, de ce teint basané que lui offre généreusement le soleil d’Afrique.
            Ville sereine, elle ne cache pas son charme dans sa poche; elle l’arbore ostensiblement, elle l’affiche orgueilleusement : il est là dans le luxe de ses Riads, dans le tumulte de ses souks, dans l’animation de ses ruelles, dans ses spectacles, dans ses fontaines, dans ses jardins. A travers toutes ces splendeurs qui brillent de mille éclats, on perçoit, en filigrane, l’empreinte de sa glorieuse histoire : elle est là, dans cette terre qu’on foule, dans les veines de cette foule, dans les rides des monuments, dans le rythme de la musique dans le pisé des ksours, dans les contes des troubadours. Entre les remparts de la ville ocre, chaque site a une mémoire, chaque pierre a une histoire.

           Le dico de Marrakech présente les principaux sites et curiosités touristiques classés par ordre alphabétique et donne une idée succincte des différents points d'intérêt de cette ville ensorcelante et de ses proches alentours. Il fait découvrir Marrakech oscillant habilement entre le moderne et le traditionnel, obligeant ainsi le visiteur à allier le passé qu'il conçoit, le présent qu'il perçoit et le futur qu'il entrevoit.

Pour consulter la page de cet ouvrage dans le site de l'éditeur,cliquez

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Bonsoir.

         
Le Jardinier Des Mots                    
Mohammed Marouazi
                


(1) Pierre Loti (Au Maroc – 1890).
(2)Général Louis Hubert Gonzalve Lyautey: résident général du protectorat français au Maroc de 1912 à 1925.
(3) J.-J. THARAUD. - Rabat ou les heures marocaines- 1918-Paris, Plon.
(4) Driss Chraïbi: Vu, Lu, Entendu, Editions Denoël, 1998.
(5) Ibn Batouta :les merveilles des paysages, et des voyages exotiques- (1384).
(6)Jérôme et Jean Tharaud: Rabat ou les heures marocaines- (1918).


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4 Commentaire(s)-Ajoutez 1 commentaire ICI :

Anonyme a dit…

Félicitations!

hmida a dit…

Permets-moi de te renouveler mes félicitations à l'occasion de ce second ouvrage!

Bravo et au suivant.....Mais en attendant, n'oublie pas ton blog : tes billets donner une âme à la blogoma!

hmida a dit…

Oh l'affreuse faute d'orthographe que j'ai commise: "tes billets donnAIENT une âme à la blogoma."

Mostafa Hajy a dit…

Et l'écriture continue,

J’ai beaucoup aimé la série d’écriture sur/autour de son pays; de même le poème sur l’invitation à découvrir les particularités culturelles des sites attachants du Maroc.
Je ne sais si le Jardinier peut le publier afin que les lecteurs apprécient eux-mêmes au lieu de lire les commentaires autour.
Si les droits ne le permettent pas, nous piraterons les paroles que nous mettrons à la disposition d'arrangeurs musicaux pour la mettre en ligne.
au nom de quoi? que la poésie était destinée à être chantée et non lue avec les yeux.

Mais soyons raisonnable,le texte est incontournable .Beaucoup d’enseignants en profiteront pour l’exploiter dans leurs classes, et mieux beaucoup de lecteurs s'y reconnaitront.

Il y a bien sûr d'autres voies pour répandre les voix authentiques, Sy l'Haj choisit la difficulté, l'élaboration mot à mot d'une chaine continue de mots simples mais si bien arrangés.
vive la voie Royale de la poésie
Perpétuelle recherche, « la poésie est sans réponse océan sans fin elle se noie dans un coquillage », vu sur les lignes du métro parisien.